L’orgue de Saint-Romuald

L' orgue et son histoire...

Selon les documents d’archive, l’église possède un orgue Casavant Frères, portant le numéro de devis 499 en date de janvier 1912. Plus précisément, le contrat fut signé le 24 janvier 1912 par le chanoine Joseph-Magloire Laflamme avec promesse de fonctionnement le 8 décembre de la même année.  L’orgue compte 33 jeux répartis sur trois claviers manuels de 61 notes et un pédalier de 30 notes conforme aux normes   adaptées par le «Collège des Organistes de Londres».


Nous sommes au tout début du XXe siècle encore fortement influencé par le romantisme du siècle précédent qui s’estompera vers les années 1930-40 environ.  Ce dernier trait a influencé la manière dont la maison Casavant réalisait ses instruments en cherchant à enrichir harmoniquement la sonorité́ des tuyaux d’orgue dans le but se rapprocher des «résonances romantiques» des cordes de l’orchestre! Par exemple nous avons sur notre instrument un jeu qui s’appelle «Viole d’orchestre» et quelques jeux harmoniques remplaçant les jeux de mutations que l’on retrouvait sur les orgues de la période classique. Fait à souligner, avant de débuter dans le domaine des orgues, les frères Casavant parcoururent l’Europe, pour étudier les orgues célèbres en Allemagne, en Angleterre, en Belgique, en France, en Italie, en Suisse pour en arriver à s’inspirer enfin plus particulièrement du facteur d’orgue français Cavaillé-Coll. D’ailleurs, notre orgue possède un jeu de Bombarde 16’ au pédalier, possédant un noyau de bois, et qui fut directement importé de ce facteur français.

La soufflerie comporte un simple moteur munie d’une turbine qui fournit l’air nécessaire au fonctionnement de l’orgue.  Des poids bien répartis au niveau des réservoirs assurent la pression requise pour l’émission des sons.


C’était à l’époque la manière de construire les orgues qui a évidemment évoluée au fil du temps pour en arriver aux orgues électro-pneumatiques et ensuite vers les années 1960 vers les orgues à traction mécanique qui assurent une réponse plus rapide parce que l’action est plus directe, et dont le mécanisme est beaucoup plus fiable.  


Au moment de la restauration de l’instrument en 1982, le facteur d’orgue Létourneau de St-Hyacinthe a voulu conserver l’intégralité de ce jeu en le nettoyant et le recuirant. Trente-quatre ans après la restauration qu’a connu l’instrument, il serait temps de procéder au remplacement de certaines pièces. L’oxydation des tubes de plomb dû à l’usure du temps et le mécanisme complet de la console demanderait une mise à jour afin de permettre une plus grande longévité de notre instrument.  Les coûts pourraient dépasser 40 000$.  Bien que l’orgue soit plus que centenaire, il n’entre pas dans les critères d’éligibilité du Centre de Conservation du Patrimoine Religieux pour l’obtention d’une subvention. Dès l’automne 2017, une campagne de financement prendra son envol et un comité sera mis sur pied afin d’organiser divers activités permettant d’atteindre l’objectif visé de 35 000$.   Ainsi un autre joyau de notre patrimoine religieux dont nous sommes fiers sera restauré.


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  • M. Gary Fortin à la tribune de l’orgue lors du 100e anniversaire de l’instrument.